Auparavant, il existait une surtaxation des CDD courts. Celle-ci a été partiellement supprimée au 1er octobre 2017 puis totalement au 1er avril 2019. Cependant, de nouveaux changements concernant la contribution d’assurance chômage sont prévus. Lesquels ?

Contribution à l’assurance chômage : combien ça coûte ?

Le taux de la contribution d’assurance chômage est, actuellement, fixé à 4 %, auquel on ajoute une contribution exceptionnelle temporaire de 0,05 %. Ces contributions pèsent, par principe, uniquement sur l’employeur.

Désormais, la contribution d’assurance chômage est fixé à 4,05 % (taux de référence) : le taux global ne change pas, mais il n’y a plus qu’une seule contribution à payer.

Toutefois, il existe des exceptions :

  • concernant les ouvriers dockers occasionnels, pour les CDD d’usage (ou contrats de mission) d’une durée inférieure ou égale à 3 mois, le taux sera fixé à 4,55 % (ne sont pas concernés les CDD saisonniers), mais la part de la contribution à la charge de l’employeur demeurera fixée à 4,05 % :
  • ○ dès lors que le salarié est embauché par l’employeur en CDI à l’issue du CDD ;
  • ○ pour tous les contrats de travail temporaires et les CDD conclus pour remplacement d’un salarié, du chef d’entreprise ou du chef d’exploitation agricole, ou pour accroissement temporaire d’activité ;
  • pour les intermittents du spectacle, vient s’ajouter à la contribution de 4,05 %, une contribution spécifique due par l’employeur et par le salarié aux taux de 5 % pour la part patronale et de 2,40 % pour la part salariale ; de même que pour les dockers, les CDD d’usage sont soumis au taux de 4,55 %, à moins :
  • ○ que le salarié soit embauché par l’employeur en contrat à durée indéterminée à l’issue du contrat à durée déterminée ;
  • ○ qu’il ne s’agisse d’un contrat de travail temporaire ou le CDD ne soit conclu pour remplacement d’un salarié, du chef d’entreprise ou du chef d’exploitation agricole, ou pour accroissement temporaire d’activité.

Afin de lutter contre les contrats courts, le Gouvernement a annoncé l’instauration d’un système de bonus-malus pour les entreprises d’au moins 11 salariés dans 7 secteurs d’activité (dans un premier temps, du moins) :

  • fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac,
  • autres activités spécialisées, scientifiques et techniques,
  • hébergement et restauration,
  • production et distribution d’eau-assainissement, gestion des déchets et dépollution,
  • transports et entreposage,
  • fabrication de produits en caoutchouc et en plastique, et d’autres produits non métalliques,
  • travail du bois, industrie du papier et imprimerie.

Si cette liste n’a pas encore été confirmée, le système de bonus-malus vient, quant à lui, d’être précisé :

  • d’une part, il ne s’applique qu’à partir du 1er mars 2021 ;
  • d’autre part, seules seraient concernées les entreprises d’au moins 11 salariés des secteurs d’activité dans lesquels ce qui est appelé « le taux de séparation médian » serait supérieur à un seuil fixé par arrêté du ministre du travail pour une période de 3 ans (les secteurs d’activité visés seront définis par arrêté).

Sources :

      • Dossier de presse Transformer l’assurance chômage, du 18 juin 2019
      • Décret n° 2019-796 du 26 juillet 2019 relatif aux nouveaux droits à indemnisation, à diverses mesures relatives aux travailleurs privés d’emploi et à l’expérimentation d’un journal de la recherche d’emploi
      • Décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d’assurance chômage

Réforme de l’assurance chômage : des nouvelles cotisations à payer ? © Copyright WebLex – 2019